Plan d'Épargne Retraite (PER)

Le PER (Plan Épargne Retraite) : définition

Le PER est un produit d’épargne spécifiquement destiné à la retraite.

Sur un PER, les versements sont totalement libres. Vous pouvez verser un montant unique et ne plus y toucher, vous astreindre à une discipline mensuelle, ou verser lorsque vous en ressentez l’envie.

Puisqu’il s’agit d’épargne-retraite, l’argent versé n’est récupérable qu’au départ à la retraite. Quelques cas particuliers permettent une sortie de façon anticipée, mais conservez tout de même une épargne de précaution pour pouvoir changer de voiture !

Le PER dispose d’un attrait fiscal : les sommes que vous versez réduisent votre revenu imposable, et donc votre impôt sur le revenu. Cette défiscalisation (optionnelle) s’accompagne toutefois de contraintes qu’il convient de comprendre avant d’envoyer vos versements.

Enfin, vos économies fructifient. Votre gestionnaire d’épargne ajuste vos placements selon votre tolérance au risque, mais aussi selon la durée qui vous sépare du départ à la retraite. 

Vous mettez ainsi à profit l’horizon long pour passer outre les fluctuations quotidiennes des marchés et gagnez en certitude à l’approche de la retraite.

Deux types de PER : PER bancaire et PER assurance

Le PER existe en deux variantes, selon l’établissement qui conserve votre argent : les banques et les assureurs. On parle de PER Bancaire et de PER Assurance. 

Techniquement, dans le premier cas, vous ouvrez un compte-titres bancaire (on parle aussi de “PER compte-titres”) et dans le second cas un contrat d’assurance.

Le fonctionnement général est le même, mais il existe tout de même quelques différences que nous évoquerons au fil de cet article. Considérez que, sans mention spécifique, tout ce qui est écrit s’applique aux deux types de PER.

Qui peut détenir un PER ?

Salariés, fonctionnaires, indépendants, professions libérales, demandeurs d’emploi… : tout le monde peut ouvrir un PER dès l’âge de 18 ans. Il est aussi possible de détenir plusieurs PER, et de les cumuler avec des dispositifs d’épargne retraite d’entreprise.

En pratique, certaines personnes ont particulièrement intérêt à utiliser le PER. Ce sont les personnes :

  • proches de la retraite,
  • moyennement ou fortement imposées,
  • qui anticipent, à la retraite, une baisse de revenus susceptible de diminuer leur taux marginal d’imposition.

D’autres personnes auront plutôt intérêt à se tourner vers l’assurance-vie, le PEA ou le compte-titres, y compris pour leur épargne-retraite. Ce sont :

  • les personnes faiblement imposées,
  • les personnes ne pouvant se permettre d’immobiliser des fonds jusqu’à la retraite.

La gestion financière du PER

Sauf option contraire, les sommes sont gérées selon le principe de la gestion pilotée et de la gestion pilotée à horizon.

Voici quelques définitions.

La gestion pilotée

La gestion pilotée signifie qu’un gérant veille à ce que votre investissement respecte le profil de risque que vous avez choisi. Dans un PER, trois profils de risque existent : Prudent, Équilibré et Dynamique. À chaque profil correspond une allocation d‘actifs cible : votre épargne est répartie entre différentes catégories de placements dans des proportions différentes, comme dans un cocktail.

Vous gardez la main sur ce profil et pouvez le modifier en cours de route.

La gestion à horizon

La gestion pilotée à horizon signifie que le gérant propose une sécurisation de l’épargne à l’approche de la retraite. La réglementation impose en effet au gérant de basculer progressivement la part investie sur les supports les plus dynamiques vers des supports présentant un risque dit “faible”.

Autrement dit, au sein d’un même profil (Prudent, Équilibré ou Dynamique), la répartition de l’épargne varie avec le temps, pour plus de certitude à l’approche de votre retraite.

Bien entendu, n’oubliez pas que potentiel de rendement et risque vont de pair !

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Vous pouvez néanmoins choisir de passer outre cette désensibilisation progressive. Ce choix peut être pertinent si vous êtes autonome et préférez raisonner à l’échelle de votre patrimoine global plutôt que produit par produit.

Le choix des actifs sous-jacents

Pour placer votre épargne selon le profil choisi, le gérant du PER utilise une palette d’instruments financiers. Cette palette dépend des choix faits par le concepteur du produit (généralement, le gérant lui-même en collaboration avec la banque ou l’assureur partenaire).

Diversification oblige, la majorité des PER utilisent des fonds d’investissement (OPCVM). Dans le langage assurantiel, ces fonds sont appelés unités de compte mais c’est un détail technique.

Le fonctionnement est donc très similaire entre PER bancaire et PER assurance, avec une exception majeure : seuls les PER assurance peuvent intégrer le fonds en euros, un produit sécuritaire spécifique au monde de l’assurance, inexistant dans le monde bancaire.

Les PER Yomoni Retraite : faibles frais et forte diversification

Yomoni propose deux PER : un PER Bancaire et un PER Assurance.

Yomoni Retraite, le PER bancaire, est construit autour des mandats 100% ETF de Yomoni. Il a pour ambition d’être l’un des PER les moins chers du marché, avec des frais très faibles (1,6% maximum par an, et même moins pour les profils peu risqués).

Yomoni Retraite +, le PER assurance, est diversifié avec non seulement des ETF, mais aussi le fonds en euros, de l’immobilier, et des fonds de Private Equity : une palette d’instruments unique sur le marché. Il permet aussi une gestion 100% ETF. 

Les versements

Vous pouvez verser sur un PER sans aucune contrainte. Certains PER peuvent toutefois imposer des minimums de versements, généralement assez faibles.

Vous pouvez aussi alimenter un PER en transférant les sommes détenues sur un produit d’épargne-retraite existant d’ancienne génération (PERCO, Madelin…), même s’il est détenu dans un autre établissement.

C’est très souvent avantageux, car le PER nouvelle génération est plus souple que les produits qu’il remplace.

tableau comparatif PERtableau comparatif PER

Notre conseil concernant les PER Entreprise

Si vous êtes salarié, votre entreprise vous proposera peut-être un PER Entreprise. Ce PER sera probablement moins intéressant que celui de Yomoni, mais permettra de profiter des abondements de l’employeur, possiblement généreux.

La bonne nouvelle, c’est que vous ne serez pas mariés à vie avec votre PER entreprise. À votre départ de l’entreprise, vous pourrez transférer votre PER entreprise vers votre PER individuel. Cette opération sera sans frais si vous avez conservé le produit précédent au moins 5 ans.

Les retraits - La liquidation du PER

Le cas général : l’argent est bloqué jusqu’à la retraite.

Le PER est un produit d’épargne-retraite : l’épargne est bloquée jusqu’à la date de demande de liquidation de la retraite, soit dit en termes simples, le jour du départ à la retraite.

Après cette date, l’épargne est alors récupérable sous forme de rente ou de capital : on parle de liquidation du PER (on le rend liquide).

Vous n’avez pas à choisir dès maintenant : vous choisirez le moment venu et pourrez aussi mixer les deux.

Les sorties en capital peuvent être partielles et échelonnées dans le temps à votre convenance, à la manière d’un rachat partiel sur un contrat d’assurance-vie.

Les sorties en rente consistent à transmettre définitivement le capital à l’assureur (ou à l’assureur partenaire de la banque, dans le cas des PER bancaires), qui s’engage en contrepartie à vous verser chaque mois une somme d’argent, à vie. Cette somme dépend principalement du capital présent sur le contrat et de votre âge.

Vous pouvez aussi souscrire à des options : transférer la rente à votre conjoint après votre décès par exemple (rente réversible). Ces options se payent par un moindre taux de versement.

Notre conseil pour optimiser votre sortie

Il est souvent plus avantageux, fiscalement comme financièrement, de créer sa propre rente en retirant progressivement le capital que d’opter pour la sortie en rente. C’est d’ailleurs l’un des avantages des nouveaux PER sur les PER d’ancienne génération.

Les cas de sortie anticipée

Si l’argent est normalement bloqué jusqu’à la retraite, il existe toutefois 6 cas de déblocage anticipé :  les 5 premiers liés à des accidents de la vie, et le dernier plus heureux.

Les cas de déblocage accidents de la vie :

  • Invalidité du titulaire, du conjoint ou d’un enfant
  • Décès du conjoint
  • Expiration de droits au chômage
  • Surendettement
  • Liquidation judiciaire d’une activité non salariée

Un cas plus heureux : l’acquisition d’une résidence principale (ce cas n’existait pas avec les précédents plans de type Madelin ou PERP).

Impôts - La fiscalité à l’entrée

La fiscalité du PER à l’entrée : une défiscalisation optionnelle

C’est le principal avantage du PER : tout montant versé sur le PER réduit d’autant votre revenu imposable. 

Tout se passe comme si vous n’aviez jamais gagné cet argent : ceci entraîne donc une économie d’impôt sur le revenu.

Schématiquement, vous économisez le montant versé sur le PER multiplié par votre tranche marginale d’imposition.

Pour mémoire, le barème d’IR est actuellement constitué des tranches : 

  • 0 %
  • 11 %
  • 30 %
  • 41 %
  • 45 %

Si vous vous situez dans la tranche 41 % et avez plus de 10 000 euros imposés à cette tranche, un versement de 10 000 euros sur votre PER année N vous fera économiser 4 100 euros sur les impôts dûs au titre de l’année N (donc exigés en N+1).

Autrement dit, votre effort d’épargne ne sera que de 5 900 euros et le fisc a abondé votre versement de 4 100 euros (au décalage temporel de trésorerie près).

En pratique, vous devez faire attention aux franchissements de seuils : si vous n’avez que 1 000 € imposés dans la tranche à 41%, la défiscalisation portera à hauteur de 9 000 € sur la tranche à 30%.

Peut-on totalement annuler son impôt sur le revenu avec le PER ?

En théorie, oui. Votre impôt sur le revenu peut s’annuler si vous versez assez sur votre PER pour ramener votre revenu imposable jusqu’à la tranche 0 %.

En pratique, deux écueils existent : 

1. Les versements sont soumis à un plafond. Saisissez votre dernier avis d’impôt et rendez-vous à la dernière page, rubrique Plafond Épargne Retraite pour connaître ce plafond, qui est commun aux autres dispositifs d’épargne retraite (PERCO…), cumulable et reportable pendant trois ans glissants.

Si votre avis d’imposition n’est pas à proximité, voici comment réaliser une estimation grossière.  Retenez la plus grande valeur entre 10 % de vos revenus annuels et de 4 100 euros, à multiplier par 4 si vous n’avez jamais versé sur un PER (trois années de report + l’année en cours).

Vous obtiendrez votre Plafond Épargne Retraite. Les sommes versées au-delà de ce montant ne peuvent donner lieu à défiscalisation. Si vous êtes TNS : votre plafond est bien plus important.

2. La défiscalisation des revenus imposables est surtout pertinente si vous vous situez dans les plus hautes tranches fiscales. À 0 % ou 11 %, l’économie fiscale est trop maigre pour compenser l’inconvénient du blocage de l’épargne. Pour cette raison, de nombreux épargnants versent jusqu’à défiscaliser les sommes présentes dans la tranche à 30%, mais ne descendent pas plus bas.

Cependant, quelle que soit votre tranche d’imposition, vous pouvez aussi choisir de ne pas défiscaliser les sommes versées. Quel intérêt ? Lisez ce qui suit.

Impôts - La fiscalité à la sortie

En retirant les sommes d’un PER, vous êtes imposé (sauf sortie pour événement malheureux de la vie).

L’imposition dépend des choix fiscaux que vous avez faits lors des versements.

Si défiscalisation à l’entrée, alors les sorties seront imposées

Si vous choisissez la sortie en capital :

Votre intermédiaire financier décomposera la somme touchée en une part de capital (vos versements) et une part de gains (la plus-value et les intérêts sur votre capital).

  • Le capital sera intégré dans vos revenus imposables, et donc imposée au barème de l’IR,
  • les gains seront imposés, au choix, à la flat tax (30 %) ou à l’impôt sur le revenu accompagné des prélèvements sociaux.

Si vous choisissez la sortie en rente :

  • Les rentes suivront le régime des pensions de retraite : elles seront intégrées dans les revenus après 10 % d’abattement et subiront les prélèvements sociaux.

Sans défiscalisation à l’entrée, seuls les gains seront imposés, le capital sera récupérable sans imposition

Si vous choisissez la sortie en capital :

Votre intermédiaire financier décomposera la somme touchée en une part de capital (versements) et une part de gain (plus-value)

  • La part de versements ne sera pas imposée,
  • la part de gains sera imposée à la flat tax (30 %) ou à l’impôt sur le revenu accompagné des prélèvements sociaux.

Si vous choisissez la sortie en rente :

Votre rente sera imposée selon le régime des rentes viagères à titre onéreux (RVTO).

Vous serez imposé sur une partie seulement de la rente. Cette part est calculée selon un barème qui dépend de votre âge au moment de la demande de rente. Par exemple, si vous demandez une rente à 70 ans, seuls 30 % des montants versés seront imposés. Ces 30% entreront dans votre assiette imposable à l’impôt sur le revenu et subiront les prélèvements sociaux.

Faut-il toujours défiscaliser ?

Si vous défiscalisez, vous pouvez considérer que toute somme versée sur le PER sera ensuite réintégrée dans vos revenus.

Cela veut-il dire que le fisc reprend d’une main ce qu’il a donné de l’autre ? Que l’opération est neutre ?

Non : deux facteurs peuvent rendre l’opération favorable.

  • le différentiel de tranches d’imposition. Par exemple, effacer une tranche à 41 % en période d’activité, puis faire imposer cette somme à une tranche inférieure à la retraite crée un gain financier. Et puisque la sortie en capital peut être partielle, vous pourrez piloter finement votre tranche d’imposition à la sortie.
  • la valeur temps. L’économie d’impôt est placée, elle peut capitaliser : même à tranches équivalentes, vous gagnez l’effet de la capitalisation (les intérêts sur l’impôt à payer). Autrement dit, le fisc vous prête de l’argent à taux 0 pendant toute cette période.

Gardez toutefois en tête que, sauf cas particulier, les sommes sont bloquées jusqu’à la retraite. En outre, les supports de placement présentent un risque de perte en capital : votre capital n’est donc pas garanti.

Et en cas de décès ?

En cas de décès avant la liquidation du PER

Dans le cas d’un PER compte-titres, les actifs présents sur le PER sont intégrés à la succession, à la manière d’un compte-titres traditionnel.

Dans le cadre d’un PER assurantiel, vous aurez préalablement désigné un ou plusieurs bénéficiaires par le moyen de la clause bénéficiaire. Les sommes seront alors versées aux bénéficiaires désignés, soit sous forme de rente, soit sous forme de capital. Cela vous permet d’anticiper une transmission de patrimoine,  y compris en dehors de la ligne directe de succession (privilégier vos petits-enfants par exemple, ou une association…).

Avec un avantage supplémentaire :  la fiscalité de cette transmission sera plus avantageuse que celle des successions, puisque des abattements très proches de ceux de l’assurance-vie s’appliqueront.

En cas de décès après la liquidation du PER

Lorsque vous avez demandé une sortie en rente, vous êtes désormais lié à un assureur. Même si vous aviez initialement souscrit un PER bancaire, c’est un assureur qui prend le relais pour verser votre rente.

Le sort de la rente dépend des options choisies :

  • Dans le cas d’une rente simple, le versement s’arrête à votre décès.
  • Dans le cas d’une rente réversible, l’assureur continue de la verser aux personnes désignées, à hauteur de 100% (réversion totale), ou dans une proportion définie à l’avance (réversion partielle).

Notre conseil pour optimiser la fiscalité

Si, une fois à la retraite, vous n’avez pas besoin de puiser dans votre PER pour compléter vos revenus, nous vous conseillons d’y laisser votre épargne. En effet, elle bénéficiera d’un cadre fiscal avantageux en cas de décès. Les sommes transmises auront ainsi bénéficié à la fois d’une défiscalisation à l’entrée et d’avantages successoraux à la sortie.

Le point risques

Investir sur les marchés financiers présente un risque de perte en capital. L’argent versé sur le PER n’est donc pas garanti en capital. Toutefois, la durée d’investissement longue contribue à réduire ce risque. En outre, la gestion pilotée à horizon permet de profiter de l’horizon éloigné de la retraite en prenant plus de risque au début, et moins à la fin de l’investissement.

En cas de défaut du gérant

Si le gérant de votre PER est dans l’incapacité de poursuivre son activité, la gestion en sera très probablement reprise par un autre gérant. Si toutefois ce n’était pas le cas, alors dans le pire des cas votre portefeuille passera en gestion libre.

En cas de défaut du teneur de compte

Si l’établissement dans lequel est déposé votre argent fait faillite, la garantie diffère selon le type d’établissement : banque pour PER bancaire, assureur pour PER assurance.

Et en cas de défaillance d’un établissement bancaire, c’est Le Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution (FGDR) qui protège les souscripteurs. La garantie des dépôts couvre l’épargne jusqu’à un total de 100 000 € par client et par établissement bancaire.

Enfin, en cas de défaut d‘un assureur, c’est le Fonds de garantie Assurance qui couvre l’épargne de l’assuré en cas de défaillance, avec un plafond par assuré de 70 000 €.

Les Plans d'Épargne Retraite Yomoni

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