Le PER est un produit d’épargne spécifiquement destiné à la retraite.
Sur un PER, les versements sont totalement libres. Vous pouvez verser un montant unique et ne plus y toucher, vous astreindre à une discipline mensuelle, ou verser lorsque vous en ressentez l’envie.
Puisqu’il s’agit d’épargne-retraite, l’argent versé n’est récupérable qu’au départ à la retraite. Quelques cas particuliers permettent une sortie de façon anticipée, mais conservez tout de même une épargne de précaution pour pouvoir changer de voiture !
Le PER dispose d’un attrait fiscal : les sommes que vous versez réduisent votre revenu imposable, et donc votre impôt sur le revenu. Cette défiscalisation (optionnelle) s’accompagne toutefois de contraintes qu’il convient de comprendre avant d’envoyer vos versements.
Enfin, vos économies fructifient. Votre gestionnaire d’épargne ajuste vos placements selon votre tolérance au risque, mais aussi selon la durée qui vous sépare du départ à la retraite.
Vous mettez ainsi à profit l’horizon long pour passer outre les fluctuations quotidiennes des marchés et gagnez en certitude à l’approche de la retraite.
La performance affichée est nette de tous les frais et est issue de simulations de performances passées (du 30/09/2013 au 30/09/2023). Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Investir comporte un risque de perte en capital.
Le PER existe en deux variantes, selon l’établissement qui conserve votre argent : les banques et les assureurs. On parle de PER Bancaire et de PER Assurance.
Techniquement, dans le premier cas, vous ouvrez un compte-titres bancaire (on parle aussi de “PER compte-titres”) et dans le second cas un contrat d’assurance.
Le fonctionnement général est le même, mais il existe tout de même quelques différences que nous évoquerons au fil de cet article. Considérez que, sans mention spécifique, tout ce qui est écrit s’applique aux deux types de PER.
Salariés, fonctionnaires, indépendants, professions libérales, demandeurs d’emploi… : tout le monde peut ouvrir un PER dès l’âge de 18 ans. Il est aussi possible de détenir plusieurs PER, et de les cumuler avec des dispositifs d’épargne retraite d’entreprise.
En pratique, certaines personnes ont particulièrement intérêt à utiliser le PER. Ce sont les personnes :
D’autres personnes auront plutôt intérêt à se tourner vers l’assurance-vie, le PEA ou le compte-titres, y compris pour leur épargne-retraite. Ce sont :
Sauf option contraire, les sommes sont gérées selon le principe de la gestion pilotée et de la gestion pilotée à horizon.
Voici quelques définitions.
La gestion pilotée signifie qu’un gérant veille à ce que votre investissement respecte le profil de risque que vous avez choisi. Dans un PER, trois profils de risque existent : Prudent, Équilibré et Dynamique. À chaque profil correspond une allocation d‘actifs cible : votre épargne est répartie entre différentes catégories de placements dans des proportions différentes, comme dans un cocktail.
Vous gardez la main sur ce profil et pouvez le modifier en cours de route.
La gestion pilotée à horizon signifie que le gérant propose une sécurisation de l’épargne à l’approche de la retraite. La réglementation impose en effet au gérant de basculer progressivement la part investie sur les supports les plus dynamiques vers des supports présentant un risque dit “faible”.
Autrement dit, au sein d’un même profil (Prudent, Équilibré ou Dynamique), la répartition de l’épargne varie avec le temps, pour plus de certitude à l’approche de votre retraite.
Bien entendu, n’oubliez pas que potentiel de rendement et risque vont de pair !
Vous pouvez néanmoins choisir de passer outre cette désensibilisation progressive. Ce choix peut être pertinent si vous êtes autonome et préférez raisonner à l’échelle de votre patrimoine global plutôt que produit par produit.
Pour placer votre épargne selon le profil choisi, le gérant du PER utilise une palette d’instruments financiers. Cette palette dépend des choix faits par le concepteur du produit (généralement, le gérant lui-même en collaboration avec la banque ou l’assureur partenaire).
Diversification oblige, la majorité des PER utilisent des fonds d’investissement (OPCVM). Dans le langage assurantiel, ces fonds sont appelés unités de compte mais c’est un détail technique.
Le fonctionnement est donc très similaire entre PER bancaire et PER assurance, avec une exception majeure : seuls les PER assurance peuvent intégrer le fonds en euros, un produit sécuritaire spécifique au monde de l’assurance, inexistant dans le monde bancaire.
Yomoni propose deux PER : un PER Bancaire et un PER Assurance.
Yomoni Retraite, le PER bancaire, est construit autour des mandats 100% ETF de Yomoni. Il a pour ambition d’être l’un des PER les moins chers du marché, avec des frais très faibles (1,6% maximum par an, et même moins pour les profils peu risqués).
Yomoni Retraite +, le PER assurance, est diversifié avec non seulement des ETF, mais aussi le Fonds en Euro PER Nouvelle Génération, de l’immobilier, et des fonds de Private Equity : une palette d’instruments unique sur le marché. Il permet aussi une gestion 100% ETF.
Vous pouvez verser sur un PER sans aucune contrainte. Certains PER peuvent toutefois imposer des minimums de versements, généralement assez faibles.
Vous pouvez aussi alimenter un PER en transférant les sommes détenues sur un produit d’épargne-retraite existant d’ancienne génération (PERCO, Madelin…), même s’il est détenu dans un autre établissement.
C’est très souvent avantageux, car le PER nouvelle génération est plus souple que les produits qu’il remplace.
Notre conseil concernant les PER Entreprise
Si vous êtes salarié, votre entreprise vous proposera peut-être un PER Entreprise. Ce PER sera probablement moins intéressant que celui de Yomoni, mais permettra de profiter des abondements de l’employeur, possiblement généreux.
La bonne nouvelle, c’est que vous ne serez pas mariés à vie avec votre PER entreprise. À votre départ de l’entreprise, vous pourrez transférer votre PER entreprise vers votre PER individuel. Cette opération sera sans frais si vous avez conservé le produit précédent au moins 5 ans.
Le PER est un produit d’épargne-retraite : l’épargne est bloquée jusqu’à la date de demande de liquidation de la retraite, soit dit en termes simples, le jour du départ à la retraite.
Après cette date, l’épargne est alors récupérable sous forme de rente ou de capital : on parle de liquidation du PER (on le rend liquide).
Vous n’avez pas à choisir dès maintenant : vous choisirez le moment venu et pourrez aussi mixer les deux.
Les sorties en capital peuvent être partielles et échelonnées dans le temps à votre convenance, à la manière d’un rachat partiel sur un contrat d’assurance-vie.
Les sorties en rente consistent à transmettre définitivement le capital à l’assureur (ou à l’assureur partenaire de la banque, dans le cas des PER bancaires), qui s’engage en contrepartie à vous verser chaque mois une somme d’argent, à vie. Cette somme dépend principalement du capital présent sur le contrat et de votre âge.
Vous pouvez aussi souscrire à des options : transférer la rente à votre conjoint après votre décès par exemple (rente réversible). Ces options se payent par un moindre taux de versement.
Il est souvent plus avantageux, fiscalement comme financièrement, de créer sa propre rente en retirant progressivement le capital que d’opter pour la sortie en rente. C’est d’ailleurs l’un des avantages des nouveaux PER sur les PER d’ancienne génération.
Si l’argent est normalement bloqué jusqu’à la retraite, il existe toutefois 6 cas de déblocage anticipé : les 5 premiers liés à des accidents de la vie, et le dernier plus heureux.
Les cas de déblocage accidents de la vie :
Un cas plus heureux : l’acquisition d’une résidence principale (ce cas n’existait pas avec les précédents plans de type Madelin ou PERP).
C’est le principal avantage du PER : tout montant versé sur le PER réduit d’autant votre revenu imposable.
Tout se passe comme si vous n’aviez jamais gagné cet argent : ceci entraîne donc une économie d’impôt sur le revenu.
Schématiquement, vous économisez le montant versé sur le PER multiplié par votre tranche marginale d’imposition.
Pour mémoire, le barème d’IR est actuellement constitué des tranches :
Si vous vous situez dans la tranche 41 % et avez plus de 10 000 euros imposés à cette tranche, un versement de 10 000 euros sur votre PER année N vous fera économiser 4 100 euros sur les impôts dûs au titre de l’année N (donc exigés en N+1).
Autrement dit, votre effort d’épargne ne sera que de 5 900 euros et le fisc a abondé votre versement de 4 100 euros (au décalage temporel de trésorerie près).
En pratique, vous devez faire attention aux franchissements de seuils : si vous n’avez que 1 000 € imposés dans la tranche à 41%, la défiscalisation portera à hauteur de 9 000 € sur la tranche à 30%.
En théorie, oui. Votre impôt sur le revenu peut s’annuler si vous versez assez sur votre PER pour ramener votre revenu imposable jusqu’à la tranche 0 %.
En pratique, deux écueils existent :
1. Les versements sont soumis à un plafond. Saisissez votre dernier avis d’impôt et rendez-vous à la dernière page, rubrique Plafond Épargne Retraite pour connaître ce plafond, qui est commun aux autres dispositifs d’épargne retraite (PERCO…), cumulable et reportable pendant trois ans glissants.
Si votre avis d’imposition n’est pas à proximité, voici comment réaliser une estimation grossière. Retenez la plus grande valeur entre 10 % de vos revenus annuels et de 4 100 euros, à multiplier par 4 si vous n’avez jamais versé sur un PER (trois années de report + l’année en cours).
Vous obtiendrez votre Plafond Épargne Retraite. Les sommes versées au-delà de ce montant ne peuvent donner lieu à défiscalisation. Si vous êtes TNS : votre plafond est bien plus important.
2. La défiscalisation des revenus imposables est surtout pertinente si vous vous situez dans les plus hautes tranches fiscales. À 0 % ou 11 %, l’économie fiscale est trop maigre pour compenser l’inconvénient du blocage de l’épargne. Pour cette raison, de nombreux épargnants versent jusqu’à défiscaliser les sommes présentes dans la tranche à 30%, mais ne descendent pas plus bas.
Cependant, quelle que soit votre tranche d’imposition, vous pouvez aussi choisir de ne pas défiscaliser les sommes versées. Quel intérêt ? Lisez ce qui suit.
En retirant les sommes d’un PER, vous êtes imposé (sauf sortie pour événement malheureux de la vie).
L’imposition dépend des choix fiscaux que vous avez faits lors des versements.
Si vous choisissez la sortie en capital :
Votre intermédiaire financier décomposera la somme touchée en une part de capital (vos versements) et une part de gains (la plus-value et les intérêts sur votre capital).
Si vous choisissez la sortie en rente :
Si vous choisissez la sortie en capital :
Votre intermédiaire financier décomposera la somme touchée en une part de capital (versements) et une part de gain (plus-value)
Si vous choisissez la sortie en rente :
Votre rente sera imposée selon le régime des rentes viagères à titre onéreux (RVTO).
Vous serez imposé sur une partie seulement de la rente. Cette part est calculée selon un barème qui dépend de votre âge au moment de la demande de rente. Par exemple, si vous demandez une rente à 70 ans, seuls 30 % des montants versés seront imposés. Ces 30% entreront dans votre assiette imposable à l’impôt sur le revenu et subiront les prélèvements sociaux.
Si vous défiscalisez, vous pouvez considérer que toute somme versée sur le PER sera ensuite réintégrée dans vos revenus.
Cela veut-il dire que le fisc reprend d’une main ce qu’il a donné de l’autre ? Que l’opération est neutre ?
Non : deux facteurs peuvent rendre l’opération favorable.
Gardez toutefois en tête que, sauf cas particulier, les sommes sont bloquées jusqu’à la retraite. En outre, les supports de placement présentent un risque de perte en capital : votre capital n’est donc pas garanti.
Dans le cas d’un PER compte-titres, les actifs présents sur le PER sont intégrés à la succession, à la manière d’un compte-titres traditionnel.
Dans le cadre d’un PER assurantiel, vous aurez préalablement désigné un ou plusieurs bénéficiaires par le moyen de la clause bénéficiaire. Les sommes seront alors versées aux bénéficiaires désignés, soit sous forme de rente, soit sous forme de capital. Cela vous permet d’anticiper une transmission de patrimoine, y compris en dehors de la ligne directe de succession (privilégier vos petits-enfants par exemple, ou une association…).
Avec un avantage supplémentaire : la fiscalité de cette transmission sera plus avantageuse que celle des successions, puisque des abattements très proches de ceux de l’assurance-vie s’appliqueront.
Lorsque vous avez demandé une sortie en rente, vous êtes désormais lié à un assureur. Même si vous aviez initialement souscrit un PER bancaire, c’est un assureur qui prend le relais pour verser votre rente.
Le sort de la rente dépend des options choisies :
Si, une fois à la retraite, vous n’avez pas besoin de puiser dans votre PER pour compléter vos revenus, nous vous conseillons d’y laisser votre épargne. En effet, elle bénéficiera d’un cadre fiscal avantageux en cas de décès. Les sommes transmises auront ainsi bénéficié à la fois d’une défiscalisation à l’entrée et d’avantages successoraux à la sortie.
Investir sur les marchés financiers présente un risque de perte en capital. L’argent versé sur le PER n’est donc pas garanti en capital. Toutefois, la durée d’investissement longue contribue à réduire ce risque. En outre, la gestion pilotée à horizon permet de profiter de l’horizon éloigné de la retraite en prenant plus de risque au début, et moins à la fin de l’investissement.
Si le gérant de votre PER est dans l’incapacité de poursuivre son activité, la gestion en sera très probablement reprise par un autre gérant. Si toutefois ce n’était pas le cas, alors dans le pire des cas votre portefeuille passera en gestion libre.
Si l’établissement dans lequel est déposé votre argent fait faillite, la garantie diffère selon le type d’établissement : banque pour PER bancaire, assureur pour PER assurance.
Et en cas de défaillance d’un établissement bancaire, c’est Le Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution (FGDR) qui protège les souscripteurs. La garantie des dépôts couvre l’épargne jusqu’à un total de 100 000 € par client et par établissement bancaire.
Enfin, en cas de défaut d‘un assureur, c’est le Fonds de garantie Assurance qui couvre l’épargne de l’assuré en cas de défaillance, avec un plafond par assuré de 70 000 €.