Un OPCVM est un Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières. Cela ne vous dit pas grand-chose ?
Voici nos explications en deux étapes : OPC d’abord, VM ensuite.
Un OPC est un fonds d’investissement, c’est-à-dire un véhicule de placement détenu en copropriété par un grand nombre d’investisseurs et dont la gestion est assurée par une société spécialisée dans la gestion financière. On parle aussi de gestion collective.
L’OPC est donc un portefeuille dont chacun peut acheter des parts. Pour confier son épargne au gérant, il suffit d’acheter des parts. Pour récupérer son épargne, il faut revendre ses parts, ce qui se nomme un rachat.
L’argent n’est jamais versé directement au gérant, il est déposé sur un compte chez le dépositaire, que le gérant a procuration pour mouvementer. Le gérant est donc le prestataire des épargnants, à la manière d’une agence immobilière qui assurerait la gestion d’un bien locatif : l’agence n’est pas propriétaire des biens que vous lui confiez !
Le dépositaire assure la gestion administrative des parts et calcule leur valeur, en général quotidiennement. La valeur de la part reflète la valeur de marché du portefeuille ramenée à une seule part.
Chaque OPC suit une stratégie précise, décrite dans un document juridique : le prospectus. Le prospectus détaille clairement le mandat donné au gérant et les limites de sa gestion. Il définit notamment la zone géographique sur laquelle le gérant doit investir, le type d’instruments qu’il a le droit d’utiliser et les frais qu’il facture.
Par exemple, un prospectus peut indiquer qu’un gérant investit sur des valeurs technologiques européennes, en privilégiant les grandes valeurs, et en tolérant toutefois jusqu’à 20 % de valeurs situées en dehors de l’Europe.
Le DICI, le Document d’Informations Clé pour l’Investisseur, est un autre document important. Plus synthétique, il doit être remis aux épargnants avant toute souscription. Il résume un certain nombre d’informations dont la stratégie de l’OPC et affiche son niveau de risque sur une échelle standardisée allant de 1 (le moins risqué) à 7 (le plus risqué). Il précise aussi les effets des frais sur la rentabilité potentielle du placement.
Les OPC peuvent prendre plusieurs formes juridiques. Les plus connues sont le FCP (fonds commun de placement) et la SICAV (Société d’Investissement à Capital Variable). En réalité, peu importe le format, le principe général reste le même : il s’agit toujours d’un portefeuille collectif découpé en parts dont la gestion est déléguée.
Vous avez sans doute déjà fréquenté des OPC sans le savoir : les fonds d’épargne salariale que propose votre employeur sont des OPC, tout comme les ETF utilisés par Yomoni.
Pour pouvoir être proposé aux épargnants, un OPC doit être agréé par l’AMF, l’Autorité des Marchés Financiers. L’AMF agrée également les sociétés de gestion. D’ailleurs, en sa qualité de société de gestion agréée par l’AMF, Yomoni dispose de la capacité à gérer des OPCVM.
Venons-en enfin au “VM” ! Quelle différence entre un OPC et un OPCVM ?
Un OPCVM est un OPC qui investit sur des valeurs mobilières, c’est-à-dire des titres financiers cotés en bourse, tels que des actions , des obligations ou des ETF.
D’autres types d’OPC (non “VM”) investissent dans des biens immobiliers physiques ou dans des entreprises non cotées, qui ne sont pas des valeurs mobilières.
En investissant dans un OPCVM, vous confiez la gestion de votre épargne à une société de gestion. C’est une très bonne solution lorsque vous ne souhaitez pas assurer la gestion de votre épargne vous-même.
Acheter des parts d’OPCVM, c’est investir dans un portefeuille clés en main déjà constitué. Tout dépend bien sûr de la stratégie du fonds mais, ce portefeuille sera probablement bien plus diversifié que si vous aviez investi la même somme en achetant des valeurs mobilières une à une.
En effet, non seulement le nombre de titres compris dans le portefeuille est plus élevé, mais les marchés sur lesquels investit le gérant vous seraient parfois difficilement accessibles (comme les marchés internationaux ou le marché des obligations), ou coûteux en frais.
En France, l’Autorité des Marchés Financiers garantit un standard élevé de sécurité aux épargnants. Attention : l’agrément de l’AMF ne constitue en aucun cas une recommandation d’investissement, et n’est pas synonyme de garantie en capital !
En achetant des parts d’OPCVM, vous confiez votre épargne à un gérant ou à une société de gestion, qui se rémunère via des frais de gestion. Les frais de gestion sont transparents, imputés sur la valeur liquidative que calcule le dépositaire de l’OPC. Ils pèsent sur la rentabilité de l’investissement à long terme.
Les frais dépendent principalement de la stratégie du gérant et des classes d’actifs (actions, obligations, immobilier…) sur lesquels il investit. Yomoni considère que, dans l’univers des OPC, les ETF offrent le meilleur rapport qualité / prix : leurs frais très bas leur donnent un avantage considérable à long terme. Il n’est pas rare qu’un OPCVM investi en actions facture plus de 3 % par an, alors qu’un ETF investi sur le même univers dix fois moins !
Certaines sociétés de gestion sont susceptibles de prélever d’autres types de frais (comme des droits d’entrée ou de sortie, des commissions de mouvement ou des frais de performance). Il faut se reporter au prospectus ou au DICI pour identifier ces frais.
Les OPCVM proposés au public sont très nombreux. Il existe un nombre très important de fonds présentant des stratégies différentes, visant des niveaux de risque et de rendement plus ou moins élevés, et gérés par l’une des nombreuses sociétés de gestion agréées.
Il convient donc d’être sélectif, et de sélectionner ses OPCVM sur des critères bien définis (potentiel de rendement, capacité à diversifier votre patrimoine…), sans se laisser aveugler par les performances passées.
Cet inconvénient n’est pas inhérent aux OPCVM, mais c’est toujours bon de le rappeler : les OPCVM ne sont pas, sauf indication contraire dans le prospectus, garantis en capital. La valeur d’un OPCVM évolue à la hausse comme à la baisse, selon les évolutions des titres financiers que contient le portefeuille.
Chaque OPCVM dispose dans son prospectus d’une durée de placement recommandée. C’est la durée qui, statistiquement, permet d’obtenir le potentiel de rendement idéal tout en minimisant les risques de perte. Elle doit être cohérente avec votre horizon de placement.