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Épargne et effets sur l’économie

Une population qui épargne est généralement bénéfique pour l’économie du pays : les ménages peuvent amortir les chocs et préserver leur niveau de vie plus facilement s’ils ont constitué une épargne. 

En outre, une épargne nationale permet de financer la dette publique, de réduire la dépendance du pays aux capitaux étrangers et de financer les entreprises (ce qui favorise leur accès aux capitaux, abaisse leur coût du capital et permet d’investir davantage).

Cependant, un excès d’épargne peut devenir préjudiciable. Lorsque l’épargne se fait au détriment de la consommation, l’activité des entreprises ralentit, ce qui peut avoir des répercussions sur l’emploi.

Un taux d’épargne élevé peut être la conséquence d’un système social moins protecteur dans lequel les ménages ont moins de charges sociales, donc davantage de revenu disponible, mais aussi davantage besoin de se créer leur propre protection sociale. C’est par exemple le cas en Chine, où le taux d’épargne est supérieur à 30% (OCDE, 2021). La propension à épargner dépend de l’environnement social et du cycle économique.

Épargne et investissement

Si l’on se fie strictement à la définition économique, les ménages ne peuvent qu’épargner, et pas investir. En termes économiques, seules les entreprises investissent puisque l’investissement désigne l’acquisition de biens de production.

Selon cette définition, lorsque les ménages achètent des actions ou des obligations, ou lorsqu’ils placent leur argent sur des comptes à terme ou des livrets, ils mettent à disposition leur épargne pour que les entreprises investissent.

Néanmoins, dans le langage courant, les ménagent investissent aussi. Dans ce contexte, épargner désigne généralement le fait de “mettre de côté”, tandis qu’investir désigne l’action délibérée de chercher des placements rémunérateurs pour son épargne (investir en bourse, investir dans l’immobilier…).

Voir aussi : la différence entre épargner et investir