PIB, Produit Intérieur Brut

Définition

Le PIB est le principal indicateur utilisé pour mesurer la production de richesse d'une zone économique.
Cet indicateur a été créé dans les années 1940 afin de mesurer l’activité des pays à l’échelle nationale : une mesure qui n’existait pas auparavant.

Méthode de calcul du PIB

Le PIB est la somme des biens et services produits par une économie sur une période donnée.
Il est calculé à partir des données comptables et fiscales publiées par toutes les entreprises du pays.
Les services publics (éducation, santé…) contribuent aussi au PIB, avec des méthodes comptables différentes. Selon les cas, ce sont les coûts de fonctionnements (salaires, bureaux, achats…) ou les revenus (cotisations de sécurité sociale par exemple) qui sont alors pris en compte comme contribution au PIB.
En France, c’est l’INSEE qui le calcule et le publie trimestriellement.

Le PIB comme indicateur économique

Le PIB représente l’activité économique d’une zone. Davantage que sa valeur absolue, on observe surtout son évolution entre deux dates afin de déterminer si une économie est en croissance ou en récession. La publication du PIB a donc des répercussions importantes sur les taux d’intérêt via la politique monétaire des banques centrales.

La croissance correspond à un PIB en augmentation entre deux dates, tandis que la récession correspond à un PIB en baisse pendant deux trimestres consécutifs (selon les définitions les plus courantes telles que celles de l’INSEE ; l’OCDE a par exemple une autre définition).

Le PIB est aussi comparé au niveau d’endettement des États : par exemple, la dette de la France est proche de 110% du PIB en 2023. 

Concrètement, cela signifie que l’encours de dette de l’État représente un peu plus d’une année de production. Pour éponger totalement cette dette, il faudrait offrir l’intégralité des biens et services produits aux créanciers pendant un peu plus d’une année.

À l’échelle d’un ménage salarié, cela revient à être endetté à hauteur d’un peu plus d’un an de valeur ajoutée créée pour son employeur (ce qui revient, symboliquement, à un an de salaire superbrut + la marge bénéficiaire produite par le salarié).

Le PIB comme indicateur de niveau de vie

Le PIB reflète la production, mais il est aussi très corrélé au niveau de vie d’un pays, au coût de la vie et aux salaires en vigueur.

Voici par exemple le PIB par habitants des différents pays du globe, exprimé en dollars américains pour une base de comparaison homogène :

Les limites du PIB comme indicateur

La croissance du PIB va généralement de pair avec la hausse du niveau de vie pour la population. Les pays ayant un PIB élevé sont les plus prospères, ceux avec un PIB faible sont plutôt pauvres.
Le PIB est aussi corrélé à l’espérance de vie et à d’autres indicateurs de développement humain. 
Cependant, considérer qu’un PIB en hausse est systématiquement créateur de richesses et de bien-être pour la population se heurte à des limites. 

Par exemple :  

  • les dégradations (liées à une guerre, une catastrophe, la délinquance…) occasionnent des frais (reconstruction, réparation, hausse des primes d’assurance, etc.) et donc augmentent le PIB,
  • une augmentation de la consommation d’antidépresseurs est positive pour le PIB,
  • la surproduction et le gâchis augmentent le PIB,
  • les émissions de CO2 occasionnent des coûts pour les générations futures, et donc une augmentation du PIB, etc.

Le PIB est donc de plus en plus controversé en tant que mesure de la qualité et vie et d’indicateur pouvant servir d’objectif sociétal ou politique. 

Les économistes tentent de créer d’autres indicateurs intégrant par exemple la protection de l’environnement, la santé de la population, le bien-être social, la sécurité…

L’exemple le plus emblématique est le Bhoutan, qui a créé son l’indice de bonheur national brut (BNB), déterminé à partir d’enquêtes auprès de la population..

Le PIB garde son rôle d’indicateur comptable d’activité d’une zone économique, mais son usage en tant qu’indicateur de la qualité de vie tend à disparaître.