Diversification
La diversification est une stratégie financière de limitation des risques. Elle vise à réduire la volatilité d’un portefeuille en combinant des investissements ayant des caractéristiques différentes.
Par exemple, un portefeuille diversifié peut contenir à la fois des actions européennes et américaines, des obligations d’État et des obligations d’entreprise, de l’immobilier, des matières premières comme l’or, etc.
Le portefeuille ainsi constitué sera ainsi moins risqué que s’il était concentré sur un faible nombre d’actifs (uniquement des actions par exemple).
En d’autres termes, il s’agit de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier !
Avantages
Réduction du risque
La diversification permet de profiter des hausses du marché sans trop souffrir des baisses, en principe. Actuellement, vous avez peut-être envie d’investir toutes vos économies dans des actions Amazon. Pourquoi pas ? C’est votre choix. L’action Amazon va peut-être faire mieux que toutes les autres actions dans les années qui viennent, mais peut-être pas. Il y a même une très petite probabilité qu’Amazon dépose le bilan. Est-ce un risque que vous souhaitez vraiment prendre, sachant que toutes vos économies sont en jeu ? Si vous tenez vraiment à investir aux États-Unis, le principe de diversification voudrait que vous ne preniez pas ce risque. Au lieu de ça, vous feriez sans doute mieux de placer votre argent non seulement dans toutes les valeurs technologiques américaines (Nasdaq), ou dans toutes les valeurs américaines (S&P 500), mais aussi dans plusieurs classes d’actifs américaines (obligations, dettes d’entreprises, monnaie). Ça c’est de la diversification.
Évolution avec l’âge
Pour que la diversification vous permette vraiment de réduire vos risques sans amputer vos rendements potentiels, encore faut-il qu’elle tienne compte de votre âge. Si vous avez 30 ans, vous pouvez vous permettre de prendre un peu de risque : vous êtes jeune, vous allez peut-être connaître de mauvaises années sur les marchés, certes, mais vous aurez le temps de vous refaire. En revanche, si vous avez 85 ans, ce n’est peut-être pas le meilleur moment pour investir dans des classes d’actifs risquées.
Inconvénients
Mise en place
Créer un portefeuille bien diversifié peut être compliqué. C’est la raison pour laquelle des investisseurs font appel à des conseillers financiers — qui prennent en général 1 % à 2 % de frais en échange de leur service. Si vous n’êtes pas prêt à payer ces frais, vous allez devoir faire pas mal de recherches, il va vous falloir acheter beaucoup d’actions, beaucoup d’obligations, et vous serez contraint de garder un œil sur tous ces titres. C’est faisable, mais ça demande pas mal de travail.
Cela dit, vous pouvez bénéficier de l’expérience d’un gérant professionnel, sans forcément en embaucher un. Oui, c’est possible. C’est même précisément ce que permettent de faire les ETF. Les ETF, tout comme les fonds indiciels, sont conçus, assemblés, créés par des spécialistes, dans le but d’être à la fois diversifiés et peu coûteux. Si vous décidez de gérer votre épargne seul, il vous faudra tout de même déterminer quels ETF acheter — mais vous y passerez moins de temps que si vous deviez acheter à la main tous les titres contenus dans les ETF choisis.
Corrélations en cas de crise
En cas de crise, si la panique se propage, des classes d’actifs considérées comme peu risquées peuvent le devenir, mettant ainsi en péril le principe de diversification dans une sorte de contagion galopante, d’effet domino. Le remède consiste alors à diversifier au maximum, c’est-à-dire investir dans des classes d’actifs peu corrélées les unes aux autres, et ce, partout dans le monde
Risque de change
Quand vous achetez un ETF qui contient des actions d’entreprises étrangères, vous vous exposez à deux risques. Le premier risque, c’est tout simplement le risque inhérent aux actions, dont le cours monte et descend. Le second risque est moins évident, il est lié à la monnaie dans laquelle les actions étrangères que vous détenez sont cotées. Par exemple, si vous possédez des actions américaines et que le dollar prend de la valeur par rapport à l’euro, vos plus-values s’apprécieront. Inversement, si l’euro décolle alors que le dollar plonge, vos gains vont en pâtir. Par conséquent, si vous détenez des actions américaines dans un ETF coté en euro, et que l’euro devient trop fort, vous risquez de prendre la marée — quand bien même le marché actions américain progresserait de son côté, en dollars.
Ce risque lié aux variations des taux de change a conduit les concepteurs d’ETF à décliner leurs produits en deux versions :
- une version sans protection contre les fluctuations monétaires ;
- une version avec protection, aussi appelée currency hedging.
La protection contre les fluctuations monétaires est conçue pour éliminer le second risque évoqué plus haut, celui lié aux fluctuations des taux de change, en amortissant leurs effets. Les ETF qui proposent cette option utilisent des produits dérivés comme les « futures », aussi appelés currency forwards, qui leur permettent de verrouiller, geler, garantir un taux de change bien précis, à une date spécifique, fixée à l’avance. Si la monnaie étrangère dont il est question a décliné en valeur quand arrive la date fatidique, le gérant fait alors une plus-value. À l’inverse, si la valeur de la monnaie étrangère s’est appréciée, la valeur du produit dérivé, le fameux « futures », baissera d’autant. Au total, l’effet des taux de change est ainsi neutralisé. Le seul risque qui demeure est celui lié aux actions elles-mêmes, le risque inhérent aux marchés boursiers.
Par exemple, quand l’euro s’apprécie face au dollar américain, les ETF qui disposent d’une protection contre les fluctuations des taux de change offriront des rendements plus élevés sur vos placements en actions à l’étranger. Si l’inverse se produit, si l’euro baisse pendant que dollar américain monte, c’est la version sans protection des ETF qui vous rapportera le plus sur vos placements à l’étranger. La version qui vous protège dans tous les cas, la version ceinture et bretelles des ETF, n’existe donc malheureusement pas. Chez Yomoni, nous pouvons utiliser des ETF protégés contre les fluctuations des taux de change, car les principaux actifs financiers sont échangés en dollar américain, c’est-à-dire hors de l’euro.