Allocation d’actifs
Définition
L’allocation d’actifs désigne la répartition d’un portefeuille d’investissement en différentes catégories de titres financiers.
On regroupe généralement les titres financiers par classes d’actifs. Ainsi, l’allocation d’actifs peut désigner la répartition entre actions, obligations, monétaire, matières premières, livrets…
Voici un exemple d’allocation d’actifs, détaillée par classes d’actifs :
Actions | 60% |
Obligations | 20% |
Livrets | 15% |
Or | 5% |
Total | 100% |
Voici la même allocation d’actifs mais avec un niveau de détail supérieur : géographique pour les actions, et par type d’émetteur pour les obligations.
Actions | 60% |
dont Zone Euro | 20% |
dont USA | 30% |
dont reste du monde | 10% |
Obligations | 20% |
dont publiques | 10% |
dont privées | 10% |
Livrets | 15% |
Or | 5% |
Total | 100% |
On peut concevoir son allocation d’actifs par secteurs d’activité, zones géographiques, devises… Il n’existe pas de façon unique de représenter une allocation d’actifs.
Pourquoi l’allocation d’actifs est importante
À long terme, on estime que 90 % de l’espérance du rendement et du risque d’un portefeuille sont déterminées par l’allocation d’actifs plutôt que par le choix des valeurs ou le market timing.
Autrement dit, réfléchir aux bonnes proportions de classes d’actifs dans son portefeuille est plus important que de savoir quelle action acheter, ou d’avoir la bonne anticipation des mouvements de marché.
C’est un peu comme lorsqu’on fait un gâteau : le respect des proportions a bien plus d’importance que la marque de chacun des produits.
L’allocation d’actifs est donc la clé de la recherche de performance mais aussi du niveau de risque, car c’est la diversification entre actifs peu corrélés entre eux qui va atténuer la volatilité.
Choisir la bonne allocation d’actifs
La bonne allocation d’actifs est personnelle à chacun. Elle doit permettre d’obtenir la meilleure espérance de rendement, tout en respectant un niveau de risque adapté à sa tolérance, et un horizon de placement déterminé.
En règle générale, on considère que les actions sont le principal moteur de performance d’un portefeuille et que les obligations sont là pour tempérer la prise de risque.
Par conséquent, si l’on ne devait retenir qu’un critère, effectuer une allocation d’actifs simple revient à choisir la bonne proportion entre actions et obligations.
Une règle empirique indique qu’il faut détenir un pourcentage d’actions égal à « 100 moins son âge ». Ainsi, un investisseur âgé de 40 ans devrait détenir 60 % d’actions et 40 % d’obligations. Cette règle est toutefois à utiliser avec beaucoup de précautions, car elle n’est fondée sur aucune preuve !
Au-delà de l’aspect financier, une allocation stratégique offre une base rationnelle dans un patrimoine. C’est une fondation solide, indépendante des modes et des bulles financières, qui permet de garder un cap.
On peut aussi l’utiliser pour s’assurer que, si l’on diversifie son patrimoine ou si l’on souhaite prendre des « paris » personnels, c’est seulement à la marge, sans remettre en cause la stratégie globale.
L’allocation d’actifs en pratique chez Yomoni
Chez Yomoni, chaque profil d’investissement (du P1 au P10) dispose de sa propre allocation d’actifs. Cette dernière a une composante stratégique et une composante tactique.
L’allocation d’actifs stratégique est constante dans le temps. Par exemple, un profil 6 respecte une répartition stratégique composée de 50 % d’actions et 50 % d’obligations.
L’allocation tactique, quant à elle, dépend du contexte économique. Elle se superpose à l’allocation stratégique, et consiste à dévier légèrement de l’allocation stratégique en fonction des conditions de marché et des anticipations de l’équipe de gestion.
Par exemple, lorsque notre équipe de gestion anticipe une hausse de l’inflation qui pénaliserait les obligations, le profil 6 peut temporairement adopter une allocation composée de 52 % d’actions et 48 % d’obligations.
En résumé : lorsque vous répondez au questionnaire initial, nous vous proposons un profil (P1 au P10) auquel sera rattaché une allocation d’actifs stratégique. Le gérant maintiendra cette allocation grâce à des rééquilibrages périodiques du portefeuille, mais peut, de façon opportuniste, légèrement et temporairement en dévier.
Le rôle des ETF dans la mise en place d’une allocation d’actifs
Lorsqu’il faut passer de la conception à la réalisation, nous utilisons des fonds indiciels cotés (ETF).
Les ETF sont des instruments parfaits pour implémenter une allocation d’actifs car ils sont très transparents : un ETF indiciel répliquant un indice d’actions américaines contient en permanence 100 % d’actions américaines. Ce ne serait pas le cas avec un OPCVM actif, dans lequel le gérant pourrait selon ses anticipations parfois alléger son exposition, ou choisir des valeurs différentes de celles de l’indice, ce qui mettrait à mal notre travail d’allocation d’actifs.
Pour reprendre la métaphore culinaire, lorsque nous avons besoin de farine, nous achetons de la farine « 100 % farine », et non une préparation pour gâteaux qui contiendrait de la farine, mais aussi un peu de sucre et de levure, car cela troublerait notre allocation d’actifs. Nous préférons les ingrédients purs. Et pour ne rien gâcher, puisqu’ils sont moins chers, ils préservent au mieux le potentiel de performance des portefeuilles !