Agences de notation
Qui sont les agences de notation extra-financière ?
Les agences de notation évaluent les entreprises selon les critères ESG afin de leur attribuer une notation. Ces agences peuvent être :
- Les traditionnelles agences de notation financières, dont le métier historique est d’analyser la solvabilité des entreprises : Standard & Poor’s, Moody’s, Fitch.
- Les fournisseurs d’indices, notamment MSCI. Leur méthodologie éprouvée leur permet de créer des indices boursiers à tonalité ISR, que suivront ensuite des ETF.
- Des agences spécialisées, telles que Novethic et Vigeo en France, qui peuvent aussi conseiller les entreprises et décerner des labels.
- Les banques ont aussi un département ISR. Ils utilisent ses services en sus des analyses tierces, pour la gestion des OPCVM maison mais aussi pour l’octroi de prêts aux entreprises.
Quel service apportent-elles aux investisseurs ?
Rares sont les gérants qui analysent eux-mêmes le caractère socialement responsable des valeurs qu’ils ont en portefeuille. Ils ont généralement recours à des agences de notation, qui analysent la façon dont les entreprises répondent aux critères ESG. Ces notes permettront ensuite aux gérants de filtrer, classer les entreprises et favoriser les plus vertueuses.
Évidemment, il est essentiel que les gérants aient une vision de l’ISR alignée avec celle des agences dont ils suivent les notations.
Comment les agences font leur analyse extra-financière ?
Si l’information financière est parfaitement normalisée et disponible à tous, ce n’est pas le cas de l’information extra-financière, beaucoup plus qualitative.
Il ne s’agit pas de s’arrêter aux rapports fournis par l’entreprise, c’est aussi un travail d’investigation et d’enquête.
Sur chacun des critères de sa grille d’analyse, l’agence attribue une note.
Par exemple, l’indice MSCI ESG Ratings and Trend Leaders attribue aux entreprises étudiées une note allant de 0 à 10 afin de représenter le caractère controversé de ses activités, et une note allant de CCC (la plus mauvaise) à AAA (la meilleure) pour chacun des critères E, S et G.
La première peut servir de filtre pour les exclusions, tandis que les autres sont utiles au classement pour les approches Best-In-Class.
Enfin, l’analyse peut être statique ou dynamique. Dans ce cas, elle tient compte des engagements pris par l’entreprise. On parle aussi de notation « Best effort » lorsqu’elle intègre les perspectives d’amélioration.
On trouve la même notion dans la notation financière de la solvabilité des entreprises, avec une perspective qui peut être positive, neutre ou négative, et qui signale une possible évolution de la note dans le futur.