Yomoni : investissez mieux !

En télétravail ou au chômage partiel, avec les enfants à la maison, privé de visites et de sorties… Votre relation au temps a changé depuis la mise en place du confinement. Certains en profitent pour s’adonner à de saines activités : un peu de sport pour s’entretenir, quelques webinaires pour se perfectionner, de la lecture pour se cultiver, de la cuisine pour se distraire… Pourquoi ne prendriez-vous pas aussi quelques instants pour votre épargne ? Puisque la période pousse à l’introspection, réalisez un bilan de vos finances. Vous serez surpris du résultat. La marche à suivre.

1. Dressez la liste de vos placements

Commencez par faire le point sur l’existant. Que possédez-vous précisément et pour quels montants ? Si la question peut paraître triviale, vous réaliserez rapidement que ce n’est pas le cas. Faites le tour de vos livrets, y compris ceux sur lesquels stagnent quelques dizaines ou centaines d’euros (vous pouvez inclure les compte courants dormants à ce stade).

Recensez ensuite vos diverses enveloppes : assurances vie, PEA, compte-titres, contrats de capitalisation… Sans omettre l’épargne retraite, si facile à oublier : plan d’épargne retraite populaire (Perp) et/ou Madelin.

Enfin, ne faites pas l’impasse sur l’épargne salariale détenue dans les différentes entreprises fréquentées (plan d’épargne entreprise ou PEE, Plan d’épargne retraite collectif ou Perco et Article 83, pour citer les plus courants).

2. Limitez les montants placés sur des livrets

Commencez par faire le tri dans vos livrets, comptes et autres produit d’épargne de précaution. Le constat est sans appel : vous en possédez sûrement trop !

A fermer : les vieux comptes et livrets dormants. Au pire, ils vous coûtent tous les ans, au mieux, ils ne servent à rien. Mettez votre temps à profit pour contacter les établissement bancaires concernés et demandez à vider les comptes puis à les fermer.

A garder : votre livret A et votre livret de développement durable et solidaire (LDDS). Vérifiez néanmoins l’ampleur des sommes déposées. On lit souvent que l’épargne de précaution ne doit pas dépasser 3 à 4 mois de revenus. C’est un ordre de grandeur, vous pouvez choisir de conserver un peu plus bien sûr, mais au-delà de six mois c’est résolument excessif ! Le surplus devrait être placé dans des enveloppes de long terme.

Que faire de mon vieux PEL ?

Les PEL de plus de 12 ans sont soumis à la flat tax de 30 %, mais ils offrent, selon la génération, une rémunération attrayante. Par exemple, un plan ouvert en 1995 avec un taux facial de 3,84 %, rapporte 2,69 % net de flat tax. Voilà qui incite à conserver le produit. Gardez toutefois en tête qu’un PEL est moins souple qu’un livret : au moindre retrait, le plan sera fermé.

Profitez de votre PEL jusqu’à son échéance, et même au-delà !
Le Plan d’Épargne Logement (PEL) est le seul produit d’épargne réglementée quimaintient la même rémunération tout au long de sa vie : toute modification detaux ne concerne que les nouveaux PEL, sans toucher les PEL déjà ouverts. Certains épargnants profitent toujours de leur PEL ouvert en juin 19…

3. Triez vos assurances vie

Il peut être très pertinent de détenir plusieurs contrats, si les raisons sont valables. Par exemple, vous avez ouvert une assurance vie pour chacun de vos neveux et nièces afin de leur transmettre de l’argent à votre décès. C’est nettement moins pertinent si vous avez souscrit dans le seul but de faire plaisir à votre conseiller bancaire. Etudiez en outre la qualité de vos contrats : supports référencés, qualité du fonds en euros, services proposés, modernité de l’interface, frais…

Prenez ensuite les mesures qui s’imposent !

Celles à fermer...

Je clôture progressivement : les vieilles enveloppes non dotées d’avantages spécifiques (taux garantis) en vérifiant bien que vous ne perdez pas d’atouts fiscaux. Par exemple, les primes versées avant 1998 sur les vieux contrats bénéficient d’une exonération complète d’impôt. Ensuite, comment procéder ? Des rachats progressifs peuvent être réalisés dès lors que le contrat a plus de huit ans. Il suffit de respecter les limites d’abattement (4 600 euros pour un célibataire et 9 200 euros pour un couple) et de reverser ces sommes sur un contrat sans frais d’entrée. Et n’oubliez pas qu’un contrat en moins-value ne supporte pas l’impôt…

... et celles à conserver

Je garde : les produits de qualité bien sûr mais aussi tous ceux qui bénéficient d’atouts fiscaux. Les plus de 70 ans conserveront par exemple leur contrat d’avant novembre 1991 s’ils y ont réalisé d’importants versements avant octobre 1998, ces derniers étant défiscalisés lors du décès. En revanche, rien n’impose de continuer à abonder ces produits si leurs caractéristiques ne sont plus à la pointe.

4. Mettez votre épargne salariale en ordre

Si vous avez quitté des entreprises où vous possédiez un PEE, vous êtes encore titulaire de ces plans. Dans ce cas de figure, vous pouvez les conserver mais les frais de tenue de compte sont alors à votre charge. Mieux vaut regrouper tous vos avoirs chez votre nouvel employeur,  si c’est possible. Autre option : retirer vos fonds, en particulier s’il s’agit de petites sommes que vous ne gérez pas activement. Le départ de l’entreprise étant un cas de déblocage exceptionnel (sans impôt), vous pouvez, avec un simple courrier auprès du teneur de compte, demander un virement sur votre compte courant (que vous pourrez réallouer ensuite – nous y viendront).

Que faire de mon vieil Article 83 ?

Pour un Article 83, une option intéressante s’offre à vous : transférer votre épargne sur un plan d’épargne retraite (PER) via un plan d’épargne retraite populaire (Perp). Un double transfert à réaliser avec un pro, mais qui vous permettra de profiter de la sortie en capital du PER et du déblocage anticipé pour l’achat de la résidence principale.

5. Adoptez les bonnes règles pour vos investissements boursiers

Le temps filant, il est fréquent de laisser végéter ses investissements. Résultat, votre PEA ronronne voire, bien plus embêtant, il devient très risqué car il n’est plus correctement diversifié. Autre phénomène courant : vous avez délaissé le travail d’allocation au sein de votre assurance vie. Faute de savoir comment investir, vous avez opté pour un 100 % fonds en euros. Ce n’est pas une fatalité ! Deux options s’offrent à vous pour développer votre patrimoine.

Optez pour une gestion sous mandat. Si vous n’avez pas le temps, l’envie ou les capacités pour piloter votre épargne financière, recourez au service d’un professionnel. Vous pourrez dormir sur vos deux oreilles.

Faites preuve de rigueur. Pour cela, rien de tel que des versements réguliers. Mieux vaut opter pour des versements programmés, même de faible montant. D’abord, vous augmenterez votre capital sans effort (les montants peuvent facilement être modifiés à la hausse ou à la baisse) et vous lisserez en plus vos points d’entrées sur les marchés financiers.

6. Valorisez votre épargne

Normalement, si vous avez suivi nos recommandations, vous avez dû récupérer – à droite et à gauche – quelques centaines ou milliers d’euros qui dormaient, soit sur des comptes oubliés, sur des livrets mal rémunérés ou sur des produits peu performants. Valorisez cette épargne en l’investissant de manière efficiente, en fonction de votre objectif et de votre profil.

Et si vous faites parti de ceux qui dépensent moins en période de confinement, pourquoi ne pas vous fixer un objectif sympathique : vous constituer une cagnotte avec cet argent, que vous placerez dans la perspective d’un projet qui vous tient à cœur (un beau voyage pour vos 20 ans de mariage, l’achat d’un bateau pour votre retraite…). Une façon de créer du positif à partir de la situation actuelle !

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