Yomoni : investissez mieux !

L'éclairage de l'équipe de gestion

Depuis le début du dernier trimestre 2018, nous assistons à un brusque changement de tendances. Les signes de faiblesse de la consommation s’accentuent en Europe sous l’effet de la hausse du prix de l’énergie, après un premier semestre déjà très modeste, et le dynamisme de la Chine est désormais en berne. Les investisseurs s’inquiètent du fait que la croissance américaine puisse ralentir à son tour, notamment en raison d’une intensification de la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis et de la dissipation de l’effet des baisses d’impôts. Pourtant, la Banque Centrale américaine, continue à augmenter ses taux, impassible.

La courbe des taux s’inverse avec des taux courts désormais supérieurs aux taux de long terme, signe d’inquiétude des investisseurs. Prises en ciseaux entre une situation économique dégradée et des conditions financières plus restrictives, les valeurs américaines chutent, au total de près de 20% en trois mois entraînant le monde entier. Une piqûre de rappel que le risque ne disparaît jamais, puisque Wall Street enregistrait un nouveau plus haut historique en septembre.

En conséquence, nos portefeuilles sont touchés par ces mouvements baissiers, avec des performances trimestrielles de -2% à -15%. Nous avons cependant baissé notre exposition aux actions et au pétrole au profit des bons du Trésor et de l’or, et nous favorisons les secteurs défensifs comme l’immobilier afin d’absorber une partie de la baisse. Pour les profils les plus offensifs, la gestion du risque se fait par diversification géographique et utilisation de fonds indiciels d’actions à faible risque (minimum variance).

2018 s’achève donc sur des performances boursières bien négatives, de -12,5% pour l’indice mondial, pour la première fois depuis 2011, alors que les profits des entreprises avaient gagné 15% sur l’année !

La rapidité de la chute des cours, et leur accélération laissent aussi penser à une réaction automatique d’investisseurs institutionnels contraints de réduire leurs expositions au-devant des échéances calendaires. Si les baisses s'intensifient ou se prolongent en début d’année, cette remise à plat devrait permettre au premier trimestre d'être le point de départ d'un rebond des actions, et nous permettre de relever nos expositions. En effet, les grandes tendances haussières de moyen-terme, ne nous semblent pas interrompues, malgré la détérioration des conditions financières et l'incertitude économique actuelle. La récession n’est pas notre scénario central, qui reste celui d’un ralentissement vers un sentier de croissance modeste et non pas négatif. Le cycle de profits devrait s’en accommoder et atteindre une croissance de 5 à 10% en 2019. Pour l'heure, notre position est plus prudente, et surveillons la réaction de la Réserve Fédérale, pour valider un tel scénario.

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