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Les banques centrales très attentives à la croissance mondiale

Comme elles l’avaient annoncé, les banques centrales américaine et européenne se sont montrées très accommodantes pour leurs réunions de rentrée. Aux Etats-Unis, la Réserve fédérale a procédé à une deuxième baisse de 25 centimes de ses taux directeurs mi-septembre, citant les incertitudes sur la conjoncture internationale et les risques entourant les négociations commerciales en particulier pour expliquer ce nouvel assouplissement monétaire. Le débat semble toutefois avoir été assez intense au sein du FOMC, comme en témoignent le détail des votes et la dispersion des projections des différents membres à l’horizon de 2020. En moyenne, les membres du FOMC anticipent une stabilité des taux directeurs d’ici la fin de l’année, alors que le marché attend de nouvelles baisses.

Il est vrai que les indicateurs conjoncturels américains, même s’ils ont confirmé un freinage de l’activité dans le secteur industriel et un ralentissement de l’investissement des entreprises, ne signalent rien de véritablement inquiétant pour le moment. La consommation des ménages demeure relativement soutenue et on note même des signaux de ré-accélération dans le secteur immobilier résidentiel, qui devrait logiquement bénéficier de la baisse des rendements obligataires depuis le début de l’année. Ce sont donc surtout les incertitudes internationales (et peut-être les pressions intenses du président Trump) qui justifient ce nouveau relâchement monétaire, pris dans une optique préventive en l’absence de risque inflationniste sérieux.

Dans la zone Euro, en revanche, le nouveau « package » de soutien annoncé par la BCE au début du mois (reprise du QE, baisse des taux avec mesures différenciées pour les banques…) apparaît beaucoup moins sujet à débat. Le ralentissement de la croissance est incontestable, avec une économie allemande particulièrement touchée par le ralentissement du commerce mondial (et de la demande des pays émergents en particulier) et par les difficultés persistantes du secteur automobile. De ce point de vue, les derniers indicateurs conjoncturels (PMI, enquête IFO…) ont été assez décevants pour le secteur industriel notamment.

Sur les marchés financiers, cet environnement s’est traduit par une reprise assez marquée des marchés actions, avec un certain retour en grâce des thématiques les plus cycliques alors même que les statistiques économiques n’ont pas connu d’amélioration visible. Le pétrole a également été soutenu par la nette hausse des tensions dans le Golfe, à la suite de l’attaque de sites pétrolier saoudiens (si la réaction immédiate a été particulièrement violente, la hausse du baril de pétrole demeure toutefois contenue à ce jour). Sur les marchés de taux, les variations ont été plus limitées, les marchés ayant anticipé les baisses de taux directeurs au cours des semaines précédentes.

Dans ce contexte, nous n’avons pas modifié nos vues tactiques, qui ont été payantes sur les dernières semaines. Nous continuons à privilégier les actifs risqués (surpondération actions de 5 % dans le profil équilibré, exposition de 5 % au pétrole) compte tenu de notre scénario macro-économique relativement favorable (pas de récession mondiale, politiques monétaires très accommodantes). Nous conservons également notre préférence pour les thématiques cycliques dans la partie actions des portefeuilles et une légère sous-sensibilité dans la partie obligataire ainsi qu’une exposition au risque crédit. Parmi les facteurs de risque auxquels nous restons particulièrement attentifs figure toujours la tenue de la croissance européenne, à laquelle se rajoute la question du Brexit qui pourrait évoluer notablement dans les prochaines semaines (avec une forte probabilité d’un nouveau report).

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