Yomoni : investissez mieux !

Les banques centrales remontent au front

Les grandes tendances du mois de juin se sont poursuivies au cours du mois écoulé. La plupart des classes d’actifs affichent à nouveau des performances nettement positives, portées notamment par des discours toujours très accommodants des banques centrales et, pour les actions, par des résultats globalement satisfaisants jusqu’à présent. De nouveaux plus hauts ont ainsi été enregistrés sur les grands indices boursiers, tandis que les rendements obligataires demeuraient proches de leurs plus bas.

Sur le plan géopolitique, les choses semblent s’être un peu apaisées récemment, les Etats-Unis et la Chine reprenant leurs discussions commerciales afin de parvenir à un nouvel accord. La situation en mer d’Oman demeure toujours relativement tendue, l’Iran continuant à maintenir un niveau de pression assez fort.

Sur le front des nouvelles macro-économiques, les développements récents sont assez mitigés. Aux Etats-Unis, le ralentissement de l’activité est incontestable mais demeure limité. La croissance a ralenti à 2% au deuxième trimestre, contre 3% le trimestre précédent, sous l’effet notamment d’un tassement de l’investissement des entreprises (probablement affecté par les incertitudes sur le commerce international). La consommation des ménages est en revanche restée dynamique tandis que le marché du travail demeure soutenu. Les enquêtes de conjoncture et les indicateurs avancés sont proches de leurs moyennes de long terme, et signalent une activité en faible expansion mais certainement pas en recul significatif. Dans ce contexte, la Réserve Fédérale devrait assouplir sa politique monétaire à la fin du mois, comme elle l’a clairement signalé aux marchés au cours des dernières semaines. Cette baisse des taux devrait toutefois se limiter à un quart de point, rien ne justifiant une action plus agressive à court terme.

En Europe en revanche, nous avons été surpris par le recul des enquêtes de conjoncture en juillet (PMI, enquête IFO…), qui remet en question la tendance à une légère amélioration qui semblait se dessiner depuis le printemps. Difficilement explicable par les développements récents plutôt favorables à l’activité (faiblesse de l’euro, baisse des rendements obligataires à des plus bas historiques), ce retournement constitue incontestablement une mauvaise nouvelle. Nous serons particulièrement attentifs aux prochaines publications des enquêtes de conjoncture européennes. En tout état de cause, ces développements justifient pleinement le discours très accommodant tenu par Mario Draghi en juillet, qui devrait se traduire par des annonces plus concrètes à la rentrée.

Dans cet environnement, nous maintenons nos positions tactiques inchangées. Sur la base de vues relativement confiantes concernant la croissance mondiale, nous continuons à privilégier les actions par rapport aux obligations, et nous conservons également une position sur le pétrole. Dans la partie actions, les secteurs les plus cycliques ou à fort beta sont privilégiés, tandis que la partie obligataire est surexposée aux obligations d’entreprises et présente un biais légèrement sous-sensible.

Les chiffres décevants en Europe nous amènent toutefois à placer sous surveillance certaines de nos positions. Si la dégradation observée en juillet venait à se confirmer dans les prochains mois, nous serions probablement amenés à revoir la surexposition des portefeuilles sur les petites capitalisations européennes. Une dégradation de la conjoncture européenne, zone économique d’importance au niveau mondial, pourrait également nous amener à reconsidérer notre position sur le pétrole, qui affiche depuis le printemps un niveau de volatilité élevée pour des performances assez décevantes jusqu’à présent.

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